Une estimation du nombre de victimes de l'holocauste...

Cette estimation du nombre de victimes est basée sur les chiffres donnés par Martin Gilbert dans son livre "Atlas de la Shoah". Elle représente le nombre estimé de victimes juives ayant péri entre le 1er septembre 1939, date de l'invasion de la Pologne, et le 8 mai 1945, date de la capitulation des forces nazies. Le nombre total des morts recensés dans cette liste est d'un peu plus de 5.750.000 morts.

En vérité, ce chiffre est un bilan minimum. Il faudrait en effet y ajouter les dizaines de milliers d'opposants politiques et de résistants déportés et exécutés dans les camps, les centaines de milliers de prisonniers de guerre russes systématiquement exterminés, sans compter les minorités trop souvent oubliées: témoins de Jéhova, tziganes, homosexuels, etc... De plus, comme l'explique Martin Gilbert dans son ouvrage, ce bilan ne comprend pas les dizaines de milliers de gens ajoutés aux convois alors qu'ils n'étaient pas recensés ou enregistrés à l'état-civil. C'est particulièrement vrai pour les victimes provenant de villages reculés en Russie ou en Pologne.

Il peut paraître étonnant que certains chiffres donnés dans cette liste soient si précis. Cette précision s'explique par le fait que ces chiffres proviennent des rapports établis par les nazis eux-même. En effet, de nombreux rapports écrits ont été envoyés à Berlin par les chefs des groupes d'extermination (Einsatzgruppen) afin de montrer leur "efficacité"...

Un dernier commentaire. Ces dernières années, certains historiens ont revu l'estimation du nombre de victimes de l'holocauste à la baisse (environ 2.500.000 de victimes). Cette correction du bilan des victimes est justifiées selon eux par le fait que l' Union Soviétique aurait grandement exagéré le nombre de victimes soviétiques pour des raisons politiques et de propagande. De nombreux révisionnistes ont pris prétexte de ces derniers chiffres pour nier même l'existence de l'holocauste ou du moins son ampleur...

Soyons sérieux: l'extermination de 2.500.000 personnes est-elle plus excusable que l'extermination de 6.000.000 de victimes? Et même si il n'y avait eu "que" 100.000, 10.000 ou 1.000 morts? Quel que soit le nombre réel de victimes, ce nombre ne diminue en rien l'horreur d'une politique basée sur l'extermination de tout être humain ne correspondant pas à un canevas donné. La banalisation du meurtre est une des armes des révisionnistes. Ne nous laissons pas piéger par ce genre d'argument.

Vincent Châtel et Chuck Ferree


Albanie:
200
Allemagne:
160.000
Belgique:
28.518
Bessarabie:
200.000
Bukovine:
124.632
Crête:
260
Danemark:
77
Estonie:
1.000
Finlande:
11
France:
83.000
Grèce:
65.000
Hollande:
106.000
Hongrie:
200.000
Italie:
8.000
Kos:
120
Lettonie:
80.000
Libye:
562
Lituanie:
135.000
Luxembourg:
700
Macédoine:
7.122
Memel:
8.000
Norvège:
728
Pologne:
3.000.000
Rhodes:
1.700
Roumanie:
40.000
Ruthénie:
60.000
Tchécoslovaquie:
217.000
Thrace:
4.221
Transylvanie:
105.000
Union Soviétique
1.000.000
Yougoslavie:
60.000
TOTAL:
5.693.851